Extrait du journal

Nous l’avons dit et ne demandons pas mieux que de le répéter, les élections ont, jusqu’à nouvel ordre, cessé de nous paraître réclamées par les circonstan ces. Elles ne seraient pas plus faciles qu’il y a quinze jours, elles nous sem blent moins nécessaires et elles auraient plus d’inconvénients. « On demande à la France de voter, a dit M. Jules Favre, elle fait mieux, elle prend les armes. » Le mouvement qu’une As semblée eût dû provoquer, si elle n’eût pu faire la paix, ce mouvement s’opère de lui-même ; il faut le laisser aboutir, et rien ne serait plus malen- * eontreux que de l’entraver et de le troubler par une agitation électorale, cette agitation ne dût-elle prendre que quelques jours. Mais nous n’abandonnons pas pour cela l’idée d’une Assemblée nationale, à laquelle, à un moment donné, il faudra toujours revenir. Le gouvernement aurait tort de procéder aux élections eu ce moment, mais s’il ne se mettait pas en mesure d’y pouvoir procéder au premier moment opportun, et dans le plus bref délai possible, il n’aurait pas moins tort. Il peut, il doit les ajourner, mais il doit aussi les préparer. Quelques journaux semblent ne vou-...