Extrait du journal

LES OPÉRATIONS BRITANNIQUES DU 25 SEPTEMBRE L’agence Havas communique le récit suivant des bril lantes opérations conduites hier au nord de la Somm-9 par l’armée britannique : Amiens, 25 septembre. L’armée britannique a complété aujourd’hui son succès du 15 par une nouvelle avance à son aile droite. Elle avait activement profité. des préoédents jours de beau temps, non seulement pour, consolider le terrain conquis, mais aussi pour pré parer une attaque sur un front de cinq kilomètres environ. C’est du nord de Fiers au sud de Gincby. qu’ai porté l’effort do nos alliés, tandis que les Fran çais opéraient une poussée immédiatement au sud de Frégicourt et de Rancourt. Depuis deux jours, la préparation d’artillerie était méthodiquement pratiquée dans ce secteur, et lorsque vers midi et demi aujourd’hui, les régi ments d’assaut s’élancèrent de leurs tranchées, protégés par des tirs plus nourris et d’une magni fique précision, ils purent emporter les premières lignes allemandes d’un seul élan. En avant de Fiers, ils ont commencé à gravir les pentes de Gueudecourt, dans la direction de la cote 120, et tout l’après-midi, ils ont livré du durs combats qui les ont menés jusqu’aux abords de ce village. Sur la droite, les résultats de la bataille ont été encore plus décisifs. Ayant enlevé toute une série de tranchées allemandes, à la cote 150, à la gau che de Lesbœufs, ils exploitèrent la situation aveô une rare vigueur et, sur le coup de quinze heures, ils pénétrèrent dans la place qu’ils occupaient bientôt entièrement. On ne saurait trop louer le mordant des troupes auxquelles revient la prise de ce village. En face de Ginchy, nos alliés avaient d’abord à’ se rendre maîtres de la hauteur dite de l’Ancien Télégraphe. Là, les Allemands s’étaient puissam ment retranchés et, grâce à l’excellent champ de tir dont ils disposaient, ils gênaient les mouve ments des Anglais dans les villages aux alentours. Il était extrêmement difficile de déboucher des tranchées faisant face à cotte colline de l’Ancien Télégraphe. Néanmoins, les troupes britanniques attaquèrent avec un tel brio que les Allemands furent bousculés, ils subirent de fortes portes et furent obligés de battre en retraite. La poursuite commença aussitôt. A quatorze heures on se battait à la lisière de Morval. A seize heures, une partie do ce village, que les Allemands avaient sérieusement fortifié, était entre les mains de nos alliés.-Ils tenaient toute la partie à l’ouest, de la route de Frégicourt à Lesbœufs et le combat se dessinait dès lors.d’une manière favorable qui permet d’espérer l’occupa tion totale du village. De nombreux prisonniers ont été faits sans qu’il soit possible, à l’heure actuelle, d’en indiquer le chiffre total. Les « tanks » semblent n’avoir pas participé à' cet assaut! Jusqu’ici, les pertes du côté anglais.ne seraient nas importantes. L’aviation a été ' extrêmement...