Extrait du journal

tort, sur le fond des choses, ou bien il a raison. S'il! a raison, et si ses amis l’écoutent, c’est à eux qu’ap partiendra le dernier mot. Il faut donc regarder an fond des choses. • ' - J’ai beau faire : je ne puis arriver à me persuader que la possession du pouvoir soit indifférente, ou de peu de conséquence. Le préjugé traditionnel m»r paraît, ici, très fort, très solide. Mais il y a deux points qui restent vrais dans la thèse de M. Dèmolins, même quand on en contesterait le principe. Le premier point, c’est qu’il y a mieux à faire, pour une opposition, que de. s’attacher uniquement à la bataille politique, et de compter sur les fruits d’une victoire incertaine et problématique, pour vivre; S’il est vrai qu’il y ait, dans la France d’au- ■ jourd’hui, des centaines et des milliers de gens qui n’aspirent qu’à remplacer dans leurs fonctions, hautes ou modestes, les titulaires actuels ; et si ces fonctionnaires en instance de révolution sont l’élé ment le plus actif de l’opposition, tant pis pour elle. Tant pis aussi pour le pays, qui n’a aucun intérêt substantiel à échanger des gouvernants rassasiés contre des gouvernants à jeun. Le second point, c’est que l’action du pouvoir; est moins forte, par tant moins inquiétante pour la liberté, là où les ' citoyens — qu’ils se rattachent par leurs opinions à la majorité ou à la minorité, peu importe — sont des unités économiques ou morales, plus consistan tes et plus conscientes. — -On- —-—! ■ LES DEUX SCANDALES PRINCIERS EN SAXE ET EN AUTRICHE...