Extrait du journal

La. commission des Trente a siégé longuement hier; mais il n'y a pas lieu de se féliciter du résultat de ses délibérations. Elle a bien accepté, en effet, l'amendement Duchâtel, qui admet l'intervention du président de la république dans le débat des questions se rattachant aux relations avec l'étranger, mais, par contre, elle a repoussé ,l'amendementDelacour, que l'on regarî'dait comme la limite extrême des concessions de M. Thiers, et qui reconnaissait au chef du gouvernement le droit d'être entendu dans les interpellations relatives aux actes de politique intérieure engageant la responsabilité du cabinet tout entier. De plus, elle a pris en considération l'amendement Broët, qui laisse à l'Assemblée seule le Isoin de décider si M. Thiers pourra être personnellement appelé, lorsqu'un mi'nistre interpellé sur un de ses actes ,-aura déclaré sa présence nécessaire. Ces décisions ne sont rien moins que conciliantes, comme on voit; elles ont produit une fâcheuse impression sur le public. La commission doit se réunir encore aujourd'hui pour continuer et probablement terminer son travail. On sait que son œuvre une fois achevée, elle doit avoir une nouvelle entrevue avec M. Thiers. Y a-t-il lieu d'espérer que cette conférence pourra, malgré tout, aboutir-à une transaction....