Extrait du journal

On pouvait supposer que le retour à Londres du premier ministre aurait pour effet de dissiper les malentendus et de calmer la nervosité que l'on constate dans les milieux parlementaires, les contacts repris personnellement par le Premier avec tes leaders des différents partis devant lui 'permettre, en dehors, de -tout débat public, de faire les mises au point nécessaires. Il semble, au, contraire, que la présence de M. Churchill ait fait rebondir des polémiques qui paraissaient- à peu près épuisées, et que le problème d'un remaniement éventuel du gouvernement ait'repris-la première place dans les préoccupations des Anglais, pn régime parlementaire, de tels remous sont inévitables en temps de guerre, lorsque les hommes assumant les responsabilités du pouvoir doivent faire face avec des moyens limités à une situation particulièrement difficile. Que beaucoup des critiques formulées au sujet de la manière dont le gouvernement britannique conduit les opérations sur les théâtres de la guerre qui dépendent de sa direction soient fondées, les. résultats inscrits sur la carte autorisent à le penser ; m^is on n'est pas d'accord sur les véritables causes des mécomptes éprouvés : défaut de coordination d es -services -ministériels erreur fondamentale en ce qui concerne la . tactique appropriée , aux conditions de la j guerre moderne, où le rôle du \ matériel est au moins aussi { important que celui des effectifs ; insuffisance du commandement. De toutes parts on préconise des formules nouvelles, capables, croit-on, de déterminer un redressement sur le terrain....