Extrait du journal
On trouvera plus loin, dans une dépêche de notre correspondant de Vienne, le texte d'une note ottomane relative à la Tunisie. Cette note a été communiquée le 27 avril aux puissances par les ambassadeurs ottomans et il nous semble, d'après sa forme, qu'elle doit être la reproduction d'une note qu'aurait remise à M. Barthélemy-Saint-Hilaire le représentant à Paris du sultan. La note a pour objet de réclamer contre: ce mot du- ministre français, que le sultan exerce seulement une autorité religieuse en Tunisie. Le ministre ottoman des affaires étrangères prétend, au contraire, que le sultan est souverain en Tunisie, que la Tunisie fait partie intégrante et forme l'une des provinces de son empire, et que «les gouverneurs généraux» de cette province ont toujours .été nommés par firman du sultan. Il serait difficile à la PorteOttomane de justifier historiquement ces prétentions. Jamais elle n'a été pour rien dans l'avènement au trône d'aucun des membres de la ̃famille du bey actuel, qui est héréditairement souveraine en Tunisie. Il est possible que la chancellerie du sultan, après chaque prise de possession, à titre héréditaire, du pouvoir par un-membre de cette famille, ait rédigé un firman par lequel le sultan ordonnait solennellement le fait déjà accompli. Mais les firmans de ce genre sont des amusettes de chancellerie qui ne confèrent aucun droit. Le bey régnant en a reçu un pareil, auquel il a répondu qu'il était 'fort reconnaissant de la bienveillance du sultan, qui lui accordait un trône, et d'autant plus reconnaissant que, ce trône, il le possédait déjà ,à titre héréditaire. Quant au firman de 11871, auquel fait allusion la note ottomane, la France ne l'a jamais reconnu. D'ailleurs, le sultan n'était pas souverain en Tunisie avant le firman de 1871. Il avait à diverses reprises essayé, depuis 1830, de faire à Tunis acte de souveraineté, mais la France ne le lui avait jamais permis. La souveraineté qu'il n'avait pas en 1871, un firman émané de lui n'a pu la lui coniérer, ce firman eût-il été alors accepté par le bey, ce qui n'a pas eu lieu....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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