Extrait du journal

Les résultats, tels qu'ils sont connus, des élections législatives roumaines donnent lieu a une crise politique sur le caractère de laquelle on né peut se méprendre. M. Tataresco a remis hier au roi la démission de son cabinet, et le souverain a fait appel à M. Goga, chef du parti antisémite et national-chrétien,'pour former un nouveau gouvernement. Celui-ci a été constitué sur-le-champ. On se rendait bien compte que le ministère Tataresco ne pouvait guère rester au pouvoir et qu'il lui était difficile de se présenter, le 17 février, devant le Parlement, alors que le bloc gouvernemental dans son ensemble a recueilli à peine 38 0/0 des suffrages. Pourtant, on ne prévoyait pas que le roi ferait appel immédiatement, avant de tenter l'expérience d'un cabinet s'appuyant sur une coalition parlementaire stable, à M. Goga, qui est le chef d'un petit parti d'extrême droite à tendances autoritaires, ayant recueilli à peine 8,7 0/0 des voix, ce qui lui assure, par l'application de la représentation proportionnelle, tout au plus 36 sièges sur le* 390 que compte la Chambre des députés. On peut en dégager qu'en Roumanie commence une expérience politique " pouvant comporté t- < certains risques....