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Le Temps, 30 juillet 1885

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Le Temps
30 juillet 1885


Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR A la Chambre des députés, hier, M. Jules Ferry a prononcé un grand discours pour défendre la politique coloniale, en général, contre les attaques dont elle a été l'objet depuis quelques mois. La Chambre, dans sa grande majorité, a écouté avec l'attention qu'elle méritait cette éloquente plaidoirie et a vivement applaudi le passage dans lequel M. Ferry a affirmé avec une émotion contenue que'la France ne tenait jamais rigueur à ceux qui ont passionnément aimé sa grandeur politique, intellectuelle et morale. Le Sénat a commencé la discussion générale du budget des recettes et des dépenses de l'exercice 1886. M. Chesnelong a prononcé le discours annuel, moitié réquisitoire, moitié homélie, qu'il consacre à la démonstration de la ruine financière et morale de la France sous le régime républicain. M. Edouard Mila laud, rapporteur général, après avoir brièvement répondu à la partie politique de cet acte d'accusation, a réfuté une à une les principales critiques formulées parl'orateurdes droites contre l'état des finances nationales. Il achèvera son discours aujourd'hui. La Chambre des députés de Belgique s'est longuement occupée, à propos d'une circulaire du ministre de l'intérieur qui n'a pas eu l'heur de plaire à tous ses amis, des honneurs militaires à rendre aux processions. M. Thonissen avait agi en homme qui entend ménager tout le monde et, tout en rendantun profond hommage au Saint-Sacrement, ne pas trop vivement mécontenter les fiers champions de la libre pensée qui, pour un empire, ne se découvriraient pas devant l'objet du respect de leurs concitoyens. Il avait pris un juste milieu entre les prétentions des uns et des autres et prescrit à la troupe de ne rendre les honneurs qu'aux processions du premier rang, de ne le faire que sur l'invitation du gouverneur de la pro-vince ou de l'autorité municipale, et d'éviter tout éclat superflu....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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