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Le Temps, 30 mai 1894

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Le Temps
30 mai 1894


Extrait du journal

termédiaire, tendre une main aux libéraux et l’autre aux partisans de la plus aveugle et de la plus brutale des tyrannies c’est se con damner à de perpétuelles capitulations de . conscience pour aboutir finalement à l’in cohérence ’ absolue et à la stérilité politique. Bon nombre de radicaux seraient, assuret-on, sur le point de le. comprendre et nous assisterions prochainement à une scission où chacun suivrait, ses affinités personnelles, les uns allant au socialisme, les autres s’a grégeant purement, et simplemènt à la ma jorité républicaine. Cette solution, en même temps que la seule logique, paraîtrait .à.coup sûr la plus naturelle et la plus profitable à la République ; si elle se réalisait effectivement, on n’aurait pas trop à regretter les incidents qui l’auraient provoquée....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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