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Le Tintamarre, 6 février 1848

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Le Tintamarre
6 février 1848


Extrait du journal

jamais nous ne parviendrons à organiser de ces brillantes fêtes d'hiver, de ces courses en traîneaux et à patins dont les journaux du Nord nous transmettent les récits annuels. Dans la soirée du 28 janvier, le lac de Neuwerstein, en Hollande, a été témoin de l'une de ces l'êtes. Elle était donnée par la jeunesse fashionable des deux sexes. Tous les patineurs étaient déguisés et masqués. Le lac avait été orné de magnifiques décors et. éclairé par plusieurs milliers de flambeaux. I^e distance en distance se dressaient de somptueux buffets. Six orchestres exécutaient des fanfares, des airs de danses et des fragmens de musique militaire. Une nappe de glace réfléchissant des flots de lumières; dix mille masques déployant leur grâce dans de rapidesé volulions; une musique entraînante; tout un public en fourrures; certes voilà un spectacle piquant, et Paris n'a rien, à offrir de semblable, à sa jeunesse blasée. Pourtant si nous cherchions bien, peut-être trouverions-nous un local où de pareilles fêtes s'acclimateraient facilement un jour ou l'autre. La salle de l'Odéon est une véritable glacière : celte salle ne dégèle jamais. Pourquoi ne pas essayer ? H n'y a que le premier pa tin qui coûte....

À propos

Le Tintamarre est un journal satirique lancé en 1843 par le journaliste et critique Jules Lovy. Pluridisciplinaire et railleur, il aborde un large pannel de rubriques, de la littérature au théâtre en passant par la musique ou la mode. Sa publication se fait de moins en moins chronique au détour des années 1890 et son tirage, toujours plus discret, s’éteint progressivement au tournant du siècle.

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Données de classification
  • hollande
  • paris
  • la seine
  • temple