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Le Tintamarre, 22 juillet 1855

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Le Tintamarre
22 juillet 1855


Extrait du journal

rué comme un brutal sur Paris et sa banlieue, a déraciné, »ur l'esplanade des Invalides, la jambe de bois d'un vieux troupier. Cette bûche d'art, après avoir parcouru avec la rapidité d'une flèche la rue de Grenelle-Saint-Germain, s'être jetée dans la rue du Four, remonté la rue du Dragon, et s'être arrêtée un instant rue Taranue, a repris sa course vers la rue. des SaintsPères, traversé la Seine à la nage, et est venue mettre des bâtons dans les roues des fagots industriels qui se débitent sur la rive droite. Le même manche à b:.lai, porté par l'ouragan, a pris sur le pont Neuf M. Gustave Planche à califourchon, et l"a précipité dans une baignoire des bains Vigier. M. Planche est sorti de là tout contrit, et d'autant plus vexé qu'il s'est aperçu que l'ouragan, qui avait enlevé pas mal de toitures, avait aussi enlevé les taches de sa castorine....

À propos

Le Tintamarre est un journal satirique lancé en 1843 par le journaliste et critique Jules Lovy. Pluridisciplinaire et railleur, il aborde un large pannel de rubriques, de la littérature au théâtre en passant par la musique ou la mode. Sa publication se fait de moins en moins chronique au détour des années 1890 et son tirage, toujours plus discret, s’éteint progressivement au tournant du siècle.

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Données de classification
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