Extrait du journal

Après les discours du citoyen Thiers, à Bordeaux; après la formation do son ministère, où figurent trois des traîtres qui ont vendu Paris aux Prussiens, et la République aux inonarchiens; après le refus de FAssembléo rurale de juger le gouvernement do la capitulation; après la nomination de Paladines et de Valentin; après le parti-pris de remettre ou de laisser tous les pouvoirs publics aux mains dos bonapartistes, des orléanistes, des légitimistes, des cléricaux et en général de tous ceux qui avaient donné quelques gages ou offraient quelques garanties de leur haine contre la République ; après le déni à la garde nationale du droit d’élire son état-major; ; après la tentative de coup d’état napoléonien du général décelébriseur et capitulais Vinoy ; après la fuite des conspirateurs à Versailles; après leur refus de reconnaître le droit communal de Paris, et leur seconde tentative pour armer, à Paris, la réaction contre la République, sous le commandement des citoyens Saisscl , Schœlcher et Langlois; après les allées et venues des trois on quatre Prétendants, dont les conspirateurs versaillais reçoivent les lettres, les inspirations, les ordres, l'argent et même les visites ; après les mensonges et les calomnies des affiches et do la presse rurales , après la circulaire épileptiques de Dufaude; après le second siégé de Paris ; après l’assassinat des prisonniers et le bombardement des femmes; apures les derniers prodiges de scélératesse de la monarchie aux abois, faisant flèche de tous ses vices, et feu de tous ses crimes, et lâchant sur nous son dernier maréchal; apures tout cela, il semble difficile de supposer qu'il puisse venir à l’esprit de quelque un de chercher encore, à Versailles, un gouvernement de la République et mime un seul républicain, a moins que ce ne soit dans les prisons, dans les hôpitaux et dans les cimetières....