Extrait du journal

Je vous conjure, écrit le maréchal, de garder le silence, et de me faire encore crédit pour quelques jours. Je ne puis donner d’explications sur nos derniers combats qu’à la condition de préciser certains détails que je désire tenir secrets. En outre, le mode de transmission dont je dispose pour mes dépêches ne laisse pas que de présenter de sérieux dangers. Le plus souvent, je dois avoir recours à des gens du pays, en qui j’ai toute confiance, mais qui peuvent tomber entre les mains de coureurs prussiens. Je comprends l’anxiété publique ; mais je demande en grâce un peu de patience encore en échange de beaucoup d’espoir....