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Le Voltaire, 10 octobre 1880

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Le Voltaire
10 octobre 1880


Extrait du journal

L’union slave serait d’ailleurs un malheur pour l’Europe centrale dont nous faisons partie. Si l’extension du culte de Cyrille et de Méthode devait nous y conduire, nous n’aurionsNpoint à nous en réjouir. Mais ce n’est pas l’Eglise de Rome et l’intervention des saints de son calendrier qui susciteront cette union redoutable, tant de fois prête à s’accomplir. Le schisme existe plus que jamais. Rien ne se fera par Rome. Et si les tronçons du serpent slave qui, des pêcheries russes du Finmark norvégien jusqu’au quai des enclavons à Venise , enserre l’Europe n’étaient point séparés par des abîmes religieux et politiques, l’Occident saurait défendre ses libertés....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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