Extrait du journal

» c? On nie permettra de revenir sur jgf le cas de Claude Farrèrc. 11 m’m'vl quiète- Je me demande si la liberté qui .vient d'être accordée aux officiers de livrer leurs pensées au public ne va pas les exposer à un grand péril. L esprit français ii'abdique jamais, même tenez ceux qui possèdent au plus haut degré le sentiment du devoir et le respect de la discipline. L’officier sera souvent tenté pur la ptiitUmqué- U ne croira pas faire de la polémique. Pénétré de patriotisme, il lui arrivera de dentu avec une telle vivacité le danger de certaines erreurs, la gravité de quelques mesures, qu’il se croira un devoir de les dénoncer. Il croira libérer sa conscience. 11 est possible (pic sa parole, en faisant entendre une vérité au pays, soit utile. Admettons même que, lors de circonstances exceptionnelles, elle soit nécessaire- Le voici livré à la dise us* si on. C'est probablement le sacrifice total ou partiel de sa carrière. On dira qu'il ne doit pas en être ainsi, que l'officier doit pouvoir écrire sans risques, que sa liberté «luit, être entière comme colle d’un simple citoyen. Je répondrai d abord «pic le simple citoyen ne jouit pas d’une telle immunité- Il appartient, où qu'il soit, à un groupe social dominé par des intérêts, des convenances même. Quel est celui d'entre nous qui se sent affranchi de ces mille liens et se croit l’audace et la volonté de tout dire ? L’officier n'échappe pas à la règle commune. On 11e conçoit pas, du reste, qu’il y échappe. Son gradée et sa fonction lui «donneraient alors une supériorité incontestable sur la nation....