Extrait du journal

L’anecdote est amusante... C’est M. E. Drumont qui nous ia sert telle qu’elle lui a été contée... Si non ù ver a C ètn Iroralo... Le directeur de la Libre Parole ne s’étonne pas, d’ailleurs, outre mesure, qu’un évêque puisse avoir deux avis sur la situation : < On comprend très bien, écrit-il, les hésitations, les scrupules, ies contradictions apparentes auxquelles sont en proie des hommes qui ont charge d’âmes, dans une question qui touche aux plus graves problèmes de la conscience humaine, aux intérêts religieux et moraux de toute une nation. » C'est dire que M. Drumont hésite lui-même à préciser son sentiment. Préoccupé,surtout,de la situation difficile qui sera faite aux prêtres des campagnes,si le Pape n’accepte pas la séparation, il ajoute : « Ce n’est pas à des laïcs comme nous de les pousser dans la voie glorieuse, sans doute, mais douloureuse qui s’ouvrirait devant eux si Vidée de résistance était adoptée. > Cependant, quelques lignes plus loin, à propos de la controverse qui s’est élevée entre MM. de Mun et Piou d'une part, et MM. Brunetière, Emile Ollivier et d’Haussonville de l’autre, M. Drumont semble donner raison aux premiers qui déclarent la loi < inacceptable et inexcusable >, alors que les seconds en recommandent < l’essai loyal. » D’où il résulte que M. Drumont, à l’instauré de l'évêque qui a deux avis, ne sait pas très exactement ce qu’il y a de mieux à faire. On sent, néanmoins, qu’il penche vers la résistance. Il nous affirme même, « de source sûre », que le Pape, lui aussi, considère la loi comme inacceptable......