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Le Voltaire, 16 mai 1880

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Le Voltaire
16 mai 1880


Extrait du journal

S’il est un principe que notre population ait accepté comme un devoir patriotique, c’est bien certainement celui du service militaire obligatoire et personnel. Malgré les défauts que nous nous concédons avec une rare générosité, les événements de 1870 nous ont servi de leçon. Nous avons compris que, pour sauvegarder l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale, que pour jouir eu paix des richesses de notre sol, de notre industrie et de notre commerce, que pour former des citoyens dignes d’un grand pays libre, il fallait organiser une solide armée, préparer de gros bataillons et donner à chacun de nos enfants la trempe militaire. Ce nouveau sentiment du devoir s’est implanté dans nos mœurs, et quoi qu’en disent les ignorants ou les impatients, il a fait son chemin vite et bien....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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