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Le Voltaire, 23 mai 1880

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Le Voltaire
23 mai 1880


Extrait du journal

Mais hélas ! la bonne foi si connue de ces journaux a été surprise. Ulric de Civry e-t un bel et bon vicomte, fils de comte, petit fils de prince régnant, petit cousin de rois et allié il tout ce qui porto en Europe un sceptre ou une couronne. Son grand-papa égaya notre jeunesse de l’étalage de ses diamants, de >a perruque de soie et de sou groin maquillé. Un de s^s grands oncles avait signe ce prodigieux défi au sens coinm ;n qui s’appelle dans l’histoire le manifeste de Brunswick. Sa grand’tante fut reine d’Angleterre et remplit l’univers du scandale de ses amours avec le binais Bergami. Si ce n’est pas là un vicomte, c’est à donner sa langue aux chiens. Rien n’y manque, — ni sang ni honte, ni tragédies, r.i vaudevilles, ni barre de abâtardis ni pesants de cocuage, — rien de ce qui compose le classique menti des familles historiques....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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