Extrait du journal

Supposons, par impossible, que les choses se soient passées différemment. Supposons que la politique du discours de Montauban l’ait emporté dans le conseil, que MM. Constans et Cazot aient accepté d’abandonner l’application des décrets, et qu’il ait été décidé qu’on attendrait, pour toucher aux congrégations le vote de la loi annoncée par M. de Freycinet. Entendez-vous d’ici les cris : voyez-vous le déchaînement d’accusations contre AI. Gambetta ? Dénoncerait-on assez la complicité du président de la Chambre et du président du conseil ? Montrerait-on assez sa main dans les négociations avec Rome ? dirait-on assez que sa volonté toute puissante a empêché les ministres de l’intérieur , de la justice de se retirer? Les mêmes journaux qui soutiennent que M. Gambetta seul est l’auteur de la crise, lui reprocheraient-ils assez de n’avoir pas aidé à jeter bas le président du conseil, protecteur des congrégations? AI. de Freycinet, s’il a fait le dénombrement des journaux qui ont pris à cœur son départ, a dû être quelque peu surpris des défenseurs inattendus qui lui sont nés. Il en est parmi eux que je ne savais pas si soucieux de consolider les ministères....