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Le Voltaire, 27 mai 1879

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Le Voltaire
27 mai 1879


Extrait du journal

Voilà une devise appétissante comme un menu. La vocation de M. Chesnelong fait plus et mieux que de s'y révéler, elle s’y affirme. Son père était charcutier, il a voulu l’être, Son père vendait des conserves, il a voulu en vendre. Seulement il a élargi le cercle de scs opérations, il ne s’est point abandonné aux délices d’Orthez, il n’a pas passé des jours tissés de soies dans la boutique paternelle. Il a refusé de s’y faire un lard stérile, perdu pour la vente, perdu pour lui-même. Il a pris un parti énergique et conciliateur tout ensemble. Il est devenu voyageur de la grande entreprise monarchico-cléricale. C’est lui qui va-t-en ville faire manger aux ouvriers bien pensants le porc aux choux de la saine doctrine....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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