Extrait du journal

philosophique. Mais c’est la seule. La forme animée du drame a permis à M. Renan d’exposer les idées les plus contradictoires. Ses personnages vivent et s’agitent avec des intérêts divers. Chacun a sa passion. Le juste coudoie le sectaire. Le politique raille le philosophe. Le lâche berne le vaillant. Rien de plus. Pas de conclusion certaine. Pour le savant, tout n’est qu'apparence. La sagesse est souvent la folie. Le crime est parfois la vertu. La vertu idéale est loin : la sottise et l’ignorance gouvernent les hommes. Ce peut être un mal. Pourquoi 11e serait-ce pas un bien? On a vu le crime fonder les empires les plus puissants, et la vertu les dissoudre et les ruiner. Le bien que les peuples ne goûtent pas leur paraît le mal. Ils le repoussent et le chargent d’ignominie. Le sage est châtié de sa vertu inopportune....