Extrait du journal

On assure que, parfaitement au courant de cette hostilité interministérielle, M. Poincaré avait depuis quelques jours déjà, fait avertir M. Baldwin qu'il désirait éviter, à la Commission des Réparations, tout débat capable d'embarrasser le gouvernement anglais. Le premier ministre, tout à sa bataille électorale, aurait été très sensible à cette attention et c'est ainsi qu'on a assisté à ce spectaele touchant que, pour la première fois depuis le 13 janvier, la Commission des Réparations a pu prendre une décision à l'unanimité, le délégué britannique y compris. Il est vrai qu'on avait prudemment laissé de côté tout ce qui touche aux réparations et aux bénéfices àe l'exploitation de la Ruhr. Mais on a décidé la formation de deux Commissions, chargées d'enquêter sur la capacité de payement actuelle du Reich et sur l'assainissement de sa monnaie. Il semble que, tout de même, on pourra se mettre d'accord sur la question de sécurité. Ce sont autant de pierres lancées dans le jardin de lord Curzon, autant de progrès faits vers une sérieuse entente franco-anglaise. Saluonsen l'augure et exprimons l'espoir qu'en si bon chemin, on ne s'arrêtera plus....