Extrait du journal

Il y à d'autres faits que le professeur Basdevant pourra rappeler en développant la thèse française : le refus du juge d'instruction d'entendre l'expert technique, envoyé par les Messageries maritimes pour assister l'officier français ; la compétence toute relative des experts turcs, chargés d'apprécier les manœuvres exécutées par les deux navires avant _'abordage ; la connaissance à peine suffisante des juges en matière de droit maritime, et un facteur .enfin, dont la Cour de La Haye ne 'pourra pas ne pas tenir compte : 'la mauvaise volonté du cabinet d'Angora et des autorités de Constantinople, qui se manifesta avec d'autant plus d'acuité que le Gouvernement français témoignait d'un plus vif désir d'arriver à un règlement prompt de l'affaire, désir sincère et pacifique qui fut malheureusement '- interprété par les Turcs comme un signe de faiblesse....