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L’Écho d’Alger, 4 octobre 1938

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L’Écho d’Alger
4 octobre 1938


Extrait du journal

Nous allons plus loin. Nous pensons qu'à mesurer l'ampleur du danger auquel nous avons échappe, nous ne nous réjouirons jamais assez de la résurrection de la paix, nous ne fêterons jamais trop les hommes qui, ayant en main le gouvernail, ont, dans tous les pays, fait en sorte que l'irréparable ne s'accomplisse pas. Nous croyons, nous aussi, nous avons l'ardent espoir, nous qui considérons que la guerre est le plus grand malheur qui puisse s'abattre sur les hommes, qu'une ère pacifique s'ouvre pour l'Europe, que l'acord de Munich en amènera d'autres, qu'une atmosphère de sécurité, enfin, règnera dans le monde. La guerre, en perfectionnant à l'infini ses moyens, en arriveraJ-elle à se condamner elle-même ?...

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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