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L’Écho d’Alger, 5 février 1938

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L’Écho d’Alger
5 février 1938


Extrait du journal

Rappellerons-nous la chaleur et l'accent avec lesquels M. Morinaud a rappelé les efforts faits en faveur des indigènes qui, constamment, ont été appelés à bénéficier des mesures prises pour les trois départements de l'Afrique du Nord, qu'il s'agisse de l'instruction ou de la main-d'œuvre, -qu'il s'agisse, surtout, des moyens qui leur sont donnés d'accéder à la citoyenneté française ? Toute la question, selon le député de Constantine, est là, car s'il est logique, s'il est humain que les indigènes puissent devenir Français avec tout ce que ce titre implique de droits et de devoirs, il est inadmissible en droit et en fait que des hommes ayant gardé leur statut personnel avec à la base la polygamie et une conception de l'héritage située aux antipodes de la nôtre, puissent être appelés à légiférer précisément sur ces questions, puissent être appelés, en qualité de maires, à administrer des communes où les mœurs occidentales avaient jusqu'ici prévalu....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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