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L’Écho d’Alger, 5 juin 1930

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L’Écho d’Alger
5 juin 1930


Extrait du journal

Elle constate que les sanctions prises contre les adhérents et les militants du Syndicat national des agents, s'opposent à l'apaisement que le gouvernement déclare désirer; que d'ailleurs, ces sanctions ne sauraient être justifiées; qu'elles n'ont pas répondu à un mouvement de grève mais à une manifestation trop explicable, d'un mécontentement provoqué par les retards que le gouvernement a apportés à la reconnaissance effective des droits accordés aux postiers et aux fonctionnaires; que le gouvernement lui-même a, en fait, reconnu le bien fondé des causes de cette manifestation, puisque c'est au lendemain même de celle-ci qu'il s'est enfin décidé à annoncer son intention de tenir compte des demandes présentées longtemps en vain par les intéressés : que l'attitude de ces derniers a montré l'inanité des griefs attribuant à leur mouvement un caractère politique, alors qu'il est exclusivement corporatif....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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