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L’Écho d’Alger, 5 novembre 1935

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L’Écho d’Alger
5 novembre 1935


Extrait du journal

La force est impuissante si elle n'est pas au service de l'esprit de conciliation. Telle est la leçon qui nous vient à la fois de Genève et d'Ethiopie. Les Italiens doivent leur rapide avance dans le Tigré à l'imitation, perfectionnée quant aux moyens matériels, de la méthode de Lyautey (héritée de Gallieni qui, au fait, était d'origine latine comme Brazza). Ils s'efforcent de se concilier les populations. Ils savent que la conquête ne doit pas buter contre des cœurs hostiles. Et pour ceux qui se demandent quelle est la différence entre une guerre coloniale et une guerre européenne, la réponse est là : dans la première, il y a des vainqueurs mais, n'en déplaise à M. de Montherlant, il ne doit pas y avoir de vaincus....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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