Extrait du journal

Du côté gouvernemental, il apparaît nettement que l'on ne veut rien faire qui soit susceptible de gêner, même d'embarrasser M. Léon Blum et ses amis. Le décret relatif aux augmentations de taxes paraîtra probablement avant la fin de la semaine, de telle sorte que les adversaires de la participation ne puissent pas utiliser contre le ministère Chautemps, au congrès de Marseille, l'équivoque qui résulterait d'un trop long silence. Mais les augmentations envisagées ne sortiraient pas, assure-t-on, du cadre tracé il y a quelques semaines, à la tribune de la Chambre et du Sénat, par M. Léon Blum et M. Vincent Auriol, c'est-à-dire qu'elles consisteraient en un rajustement du prix des produits des services concédés, plus exactement, en une adaptation de ces prix aux prix pratiqués dans le privé Tout comme le prévoyait le précédent gouvernement, le cabinet Chautemps augmentera le prix des tabacs, des chemins de fer et de l'essence, dans la mesure où ce relèvement sera nécessaire pour éviter que la route ne fasse une redoutable concurrence au rail. Encore est-il probable que ces augmentations - celles, au moins, qui s'appliquent aux tarifs de chemins de fer — seront appliquées par paliers, pour ne point grever trop lourdement les budgets familiaux au moment des vacances. Que l'on ajoute à cela la satisfaction que le président du Conseil vient de donner à la délégation des gauches, en reculant...