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L’Écho d’Alger, 8 janvier 1923

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L’Écho d’Alger
8 janvier 1923


Extrait du journal

Ainsi se vérifient les prédictions de ceux — et j'en étais — qui pronostiquaient que les Turcs seraient maniables tant qu'ils auraient en face d'eux le front indissolublement uni des alliés; mais qu'on ne pourrait plus répondre de rien, du jour où se glisserait la zizanie parmi les puissances occidentales. C'est bien pourquoi Ismet pacha et ses collaborateurs louvoyaient, atermoyaient, attendant de voir si ce front unique se maintiendrait à la Conférence de Paris. Du jour où ils ont constaté qu'Angleterre et France tiraient chacun de leur côté, ils ont jeté loin d'eux le masque d'hypocrite soumission et sont redevenus belliaùeux et arrogants, tels qu'ils arrivaient à Moudania, lorsqu'il fallut toute l'insistance de la France pour leur faire signer l'armistice....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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