Extrait du journal

Nous avons cependant un atout dans notre jeu : la reconstruction de l'Entente, revivifiée, replacée sur son ancienne base, est, en quelque sorte, le testament politique laissé par M. Baldwin. C'est là une œuvre qu'on ne redémolit pas une seconde fois, sans y regarder à deux fois. J'ai déjà insisté sur le fait qu'une grande partie de l'opinion anglaise est restée francophile et que le mécontentement éprouvé de ce chef n'a pas été pour peu dans la défaveur qui à enveloppé l'ancien cabinet. Au cours même de la période électorale, tous les dirigeants de marque se sont vus obligés de faire des déclarations affirmant leur volonté de ne pas rompre avec la Françe. Le nouveau gouvernement, quelles que soient ses idées de derrière la tête, devra donc tenir grand compte de pareilles dispositions et se métier de tout rapprochement avec l'Allemagne qui, auprès du public anglais, pourrait lui coûter cher. Mais nous avons toujours contre nous la désastreuse influence de lord Curzon et celle, non moins dangereuse, de M. Lloyd George; et surtout celle du puissant groupe de financiers, d'industriels et d'exportateurs qui gravitent autour d'eux....