Extrait du journal

Le discours de notre Président a été en quelque sorte la confirmation des assurances d'accord intime et de communauté de vues qu'avaient .échangées peu d'heures auparavant le chef de l'Etat français et le souverain de l'empire britannique. M. Poincaré, s'adressant au lord-maire, aux aldermen de la cité de Londres et à l'assistance exceptionnellement nombreuse et choisie qui se pressait autour d'eux, a tenu ainsi à montrer qu'il ne s'agit pas seulement d'arrangements pris entre deux gouvernements, mais que l'unité de conception et d'exécution 1 existe réellement entre les deux grandes nations occidentales, sur lesquelles, par la force des circonstances, retombera la charge d'assurer la paix du -monde. Avertissement sévère à l'adresse de tous pêcheurs en eau trouble qui voudraient spéculer sur de prétendues rivalités jranco-britanniques dans des questions ae détail ; déclarations éminemment rassurantes pour tous ceux qui estiment qu'après une crise comme celle que nous venons de traverser, l'avenir ne saurait être que dans l'ordre, le travail, la production intensifiée et la reconstitution financière, londées sur une politique d'alliances, établie sur une large base et dédaigneuse des petites divergences....