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L’Écho d’Alger, 14 novembre 1912

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L’Écho d’Alger
14 novembre 1912


Extrait du journal

C'est toujours le mot de la princesse de Babylone : Quand on ne marie pas les filles, elles se marient toutes seules. On garde éternellement sur le chantier le statut des fonctionnaires qui leur assurerait la stabilité, mettrait fin aux intrusions des hommes politiques, empêcherait les avancements scandaleux ou les disgrâces imméritées, et les fonctionnaires, livrés à eux-mêmes s'arrangent comme il leur plaît. On laisse fleurir et s'enfler les traitements inutiles et somptueux, et, malgré toutes sortes de promesses, l'on ne relève pas la rémunération des petits instituteurs et les petits instituteurs se fâchent. Je voudrais aujourd'hui appeler l'attention sur une autre catégorie de fonctionnaires non moins intéressants, non moins dignes de sympathie, auxquels on témoigne aussi beaucoup de bienveillance verbale, mais qui attendent, depuis longtemps, sous l'orme, que des paroles pleines d'effusion on veuille enfin passer aux actes pleins d'efficacité. Ce sont les secrétaires de mairie et employés municipaux....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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