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L’Écho d’Alger, 15 avril 1944

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L’Écho d’Alger
15 avril 1944


Extrait du journal

Le tableau n'en est pas moins digne de nous inspirer quelques réflexions sur la pureté et le désintéressement de ces hommes qui ont prétendu renouveler un monde. Avant et après leur arrivée au pouvoir, ils - ont dénoncé les méfaits de l'argent et la valeur du travail. Ils ont lancé l'anathème contre les ploutocrates et les nations dites « ploutocratiques ». Et pas de beurre, mais des canons. Et pas de sordides combinaisons, mais l'effort en plein jour, le bel effort rémunéré selon la justice. Vient la guerre : un Himmler ne s'élance pas, tej Siegfried, vers le front de l'Est. Il reste à l'intérieur pour combattre, s'il le faut, ses propres compatriotes. Et s'il impose à coups de hache la pure doctrine nazie, il se garde bien de négliger des intérêts personnels assez vastes comme on a pu le constater....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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