Extrait du journal

Mon ami Bernasconi, dont la modestie quelquefois excessive ne souffre point la louange, me pardonnera cependant de faire violence pour aujourd'hui à ce sentiment et de lui dire combien l'Echo d'Alger doit à sa vieille connaissance des choses de la Presse et à sa perspicacité d'homme qui a beaucoup vu et qui a beaucoup retenu. Depuis le jour déjà lointain où j'ai fait la connaissance de Bernasconi, j'ai pensé à la possibilité de créer un journal quotidien. Il incarne tellement bien le vieux maître imprimeur d'autrefois, blanchi sous le harnais, connaissant à fond toutes les ficelles du métier, ayant lui-même tiré la lettre dans la casse, que je n'aurais pas compris une organisation administrative dont il ne fût pas le créateur et le directeur (Vifs applaudissements)....