Extrait du journal

M. Lloyd George avait, en effet, offert llux Irlandais, pour leur île, une situation analogue à celle d'un Dominion, avec la large autonomie qui est conférée au Canada, à l'Afrique Australe, à l'Australie, etc., mais sous réserve que l'Irlande ne chercherait jamais à relâcher les liens qui l'unissént, au point de vue diplomatique, naval, militaire, à l'Empire britannique. Or, à cette offre, M. de Valéra fait une réponse singulièrement ambiguë. Il commence par affirmer les sentiments pacifiques de l'Irlande II pose ensuite en fait que toutes les divergences subsistant entre l'Irlande et l'Angleterre ne sont que des questions de 'détail, pouvant être aisément aplanies par des négociations conduites dans un esprit de bonne foi et dans une sincère volonté 'd'aboutir. Mais, après ces prémisses conciliantes, il émet les prétentions les plus formidables, les plus dangereuses pour l'unité britannique, telles que le droit pour le peuple irlandais de disposer lui-même de son sort et, par voie de conséquence, la 'reconnaissance de la République irlandaise absolument indépendante, avec unification de l'Irlande, c'est-à-dire rattachement de l'Ulster, exclusivement peuplé, on le sait, 'd'Anglais et d'Ecossais, et déjà doté d'un gouvernement indépendant....