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L’Écho d’Alger, 21 août 1912

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L’Écho d’Alger
21 août 1912


Extrait du journal

« Quelques années avant de quitter la Sûreté générale, M. Macé avait réuni une collection de photographies d'enfants malfaiteurs. On y voyait représentée une bande dont le chef, l'aîné, n'avait pas quinze ans. Chacun de ces bandits défilait avec son nom de guerre et son âge : Becde-Lampe, neuf ans ; File-Menton, neuf ans ; Moule-à-Singe, neuf ans ; La Savate, dix ans ; Margoulin, dix ans ; La Tête d'Or, onze ans ; La Comète, onze ans ; Maltourné, onze ans ; Museau de Brochet, l'aîné, quatorze ans ; ce dernier était un chef brutal ; il avait assommé d'un coup de marteau une vieille femme qui le dérangeait dans une de ses entreprises ; Maltourné se promenait le long des magasins, !es mains paisiblement enfoncées dans les poches. Mais ses poches étaient décousues, et ses mains, par une fente bien ménagée, recueillaient le butin au passage. Il avait créé un genre. C'était un inventeur mal tourné. Les jeunes misérables de cette espèce semblent difficile à ramener au bien....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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