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L’Écho d’Alger, 21 janvier 1925

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L’Écho d’Alger
21 janvier 1925


Extrait du journal

Que dire, que penser de ce courage fabuleux, surhumain? Quelques semaines avant sa mort, le maréchal Pétain, qui venait de lui remettre la grand-croix de la Légion d'honneur, déclarait qu'un tel sacrifice « ne le cède èn rien au courage militaire et même le dépasse ». On peut laire observer au maréchal que le courage militaire, qui est souvent celui d'un instant, dans des conditions d'enthousiasme et d'emballement, n'est en rien comparable au courage froid, calculé, invincible, qui, durant trente-deux années, place un - homme en face de la souffrance, avec la mort comme seule issue. Non. Il n'est pas d'héroïsme susceptible d'être assimilé à celui de ce martyr dont on ne dira jamais assez l'atroce calvaire de la gloire impérissable....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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