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L’Écho d’Alger, 25 octobre 1934

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L’Écho d’Alger
25 octobre 1934


Extrait du journal

du pétrole, des chutes d'eau, l'outillage lui-même et même le progrès technique par surcroit. On fut bien obligé de restreindre la liberté économique, ainsi entendue par la législation ouvrière, destinée à mettre frein à des abus scandaleux. Puis vint le jour où l'on fut forcé de s'apercevoir que du moment que la machine tourne au profit de quelques hommes, elle fabrique en fin de compte de la misère pour tous les autres. On est arrivé au point où la production enfle sans arrêt en même temps que la consommation ne cesse de diminuer puisque les hommes n'ont plus de travail. La liberté économique aboutit ainsi à tout laisser accaparer par quelques hommes qui laissent aux autres le travail jusqu'au jour où ils le leur refusent sous prétexte qu'ils n'en ont plus besoin. Ainsi comprise elle est exactement aux antipodes de la civilisation et on est obligé de la restreindre dans tous les pays....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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