Extrait du journal

Le geste vaut par sa propre énergie. Il est de nature à donner à réfléchir aux Allemands. Mais il est aussi le signe éloquent que, depuis la retraite de M. Lloyd George, il y a à Londres, quelque chose de changé. En matière de Réparations, toute la politique de l'ancien premier ministre consistait à mettre à la France des bâtons dans les roues; Etant le fidèle truchement des grands potentats de la finance britannique, dont le grand intérêt consiste à empêcher le relèvement économique de notre pays, s'étant même mis, dit-on, pour remplir la caisse de son parti, à la solde de quelques-uns de ces puissants financiers internationaux, M. Lloyd George jouait un double jeu parfaitement visible. A Paris, il soulevait des objections, créait des obstacles et tout en se déclarant partisan de faire rentrer la France dans l'intégralité de son dû, il ralentissait nos mouvements, autant qu'il était en son pouvoir. Entre temps, à Berlin, par l'entremlse de lord d'Abernon, il donnait ce simple conseil :...