Extrait du journal

gers n ont plus d argent, ou se soucient peu de tomber entre les mains des fascistes de M. Hitler ou de leurs petits amis communistes, qui s'amusent à arrêter les autos sur les grandes routes ou à saboter les voies ferrées. Ces joursci encore, le train dans lequel je me trouvais s'est arrêté brusquement en rase campagne, près de Francfort, des poutres ayant été disposées par les communistes en travers des rails. Je dois dire à la louange de M. Severing, ministre de l'Intérieur prussien, que la répression est instantanée et terrible. Au moindre signal d'alarme, les schupos arrivent en auto, à toute vitesse, revolver au poing et matraque haute, et en un clin d'oeil, ils assomment les perturbateurs, vrais ou supposés. Ce socialiste a une poigne de fer, et comme tous les présidents, ou préfets, sont aussi socialistes, l'ordre n'est pas trop gravement troublé. On peut critiquer ces méthodes violentes, peu compatibles avec l'idéal démocratique, mais il est incontestable que, sans elles, l'Allemagne serait déjà en pleine décomposition....