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L’Écho d’Alger, 28 novembre 1918

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L’Écho d’Alger
28 novembre 1918


Extrait du journal

Mais au point de vue militaire, il y a une telle indignité dans le procédé des autorités militaires allemandes, qu'on se demande quels bandits, dissimulés sous l'uniforme, peuvent avoir une telle conception des devoirs d'une armée civilisée. Ils ont entre les mains, sur le front occidental et italien, un peu plus de 400.000 prisonniers (on ne saura, sans doute jamais combien ils avaient fait de prisonniers russes) ; mais les Alliés ont certainement en leur pouvoir un nombre au moins égal de prisonniers aFfmands ; or, telle est l'outrecuidance des chefs ennemis qu'ils croient pouvoir tout se permettre à l'égard des nôtres, confiant que nous sommes trop civilisés, trop humains pour jamais leur rendre la pareille, ; et alors, sans organisation ni préparation aucune, ils se bornent à ouvrir les portes des camps de prisonniers et à mettre ceux-ci brutalement dehors, en leur disant : Allez-vous en au...

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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