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L’Écho d’Alger, 30 juin 1922

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L’Écho d’Alger
30 juin 1922


Extrait du journal

Non que nous ignorions les grands devoirs que le souci de notre sécurité peut nous imposer demain. Nous savons tout aussi bien que si les choses en sont venues là et si la réaction monarchique en Allemagne redresse. si orgueilleusement la tête, nous le devons pour une très grande part à l'attitude impolitique du gouvernement anglais. Encore au lendemain du traité de ■ Rapallo, à Gênes, M.. Lloyd George ne prôclamait-il pas qu'à son avis, l'Europe n'avait pas à redouter les velléités revanchardes des Allemands ? Le premier britannique n'était-il pas continuellement engagé dans des conciliabules secrets avec le 'chancelier Wirth, qu'il essayait par tous les moyens de dresser contre la France ? Et n'a-t-il pas fallu à M. Barthou toute son 'énergie pour empêcher que, sous les bienveillants auspices de M. Lloyd George, les délégués allemands ne soulèvent contre nous le problème entier des Réparations....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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