Extrait du journal

(Suite). Voilà pour moi. Mais vous, mon cher maître, dites, quand je n’y serai plus qui aura soin de vous comme je le fais ? qui vous préparera vos petites affaires? qui vous mettra tout sous la main ? Vous croyez que ce n’est rien. Erreur, monsieur I Qui vous donnera sans que vous le demandiez, l’habit que vous désirez mettre? le linge qui vous est agréable? les bijoux qui vous plaisent? qui devinera vos ordres au moin dre regard ? Qui sera à la fenêtre pour vous regarder sortir et dira comme je le faisais eu vous regardant monter en voiture : Monsieur est le gentilhomme le plus accom pli que je conuaisse, et c’est plaisir que de servir un pareil maître. Thomas Robson avait écouté ce discours avec un vif intérêt. Tout en continuant à tisonner avec une ardeur décroisante, il se disait : — Ce gaillard est dans le vrai, jamais je ne le remplacerai. Chaque matin je sortais de ses mains pour me rendre à la Cité, frais et.pimpant comme une guinée neuve. Estee un étourdi de Français ou un lourdaud d’Allemand qui pourra me tenir lieu de mon fidèle Jack ? Tout à coup le banquier parut prendre •a parti. Il se leva et s’appuyant au manfNt 4a le cheminée eu tenant toujours lea...