Extrait du journal

arrangement amiable. Certains revenus seront cédés pour le payement des inté rêts. » La Porte insiste en terminant sur ce point essentiel, qu’elle ne consentira à l’introduction de ces réformes que si !• s puissances abandonnent toute démons tration navaile. Il est bien tard pour parler de l’inté grité de l’empire ottoman, ce nous semble. Quant aux questions financières, aux revenus à céder, l’expérience à appris aux créanciers de la Turquie tout ce qu’il y a d’illusoire dans ces calculs. D’ailleurs pour première condition de ces arrangements, la Porte exige que les puissances n’interviennent en aucune façon. Au résumé, il est clair que la Porte, selon sa coutume, ne veut que gagner du temps. Sa politique reste la même, et comme elle lui a toujours réussi, elle ne voit pas de raison pour en changer. Nous estimons que c’est là une grosse aventure pour l’empire turc. Certes, la force d’inertie, les tins de non recevoir, les expédients dilatoires sont des ressorts diplomatiques d’une grande efficacité. Ce sont les plus simples, les plus enfan tins sans doute, mais leur faiblesse fait leur force, parce qu’ils mettent ceux contre lesquels on les emploie dans l’o bligation d’avoir recours aux procédés coercitifs contre lesquels le monde est toujours disposé à protester. Ceux qui les emploient le savent bien. Toutefois, il y a toujours témérité à en abuser. La Porte pourrait bien en faire l'expérience. Quand nous examinons cette note étrange, nous nous, demandons si elle est l'œuvre de la Porte seule, ou si der rière le Divan n’agit pas une influence étrangère. Il nous semble impossible, en effet, d’admettre que la Turquie, laissée à ses propres forces, puisse risquer si gros jeu. En tout cas. la situation reste, du fa il de ce document, aussi grave et aussi compliquée qu'avant sa publication, sinon plus....