Extrait du journal

M. Courtois et moi, dans les papiers de feu M. Roquentin, huit testaments ! — Huit testaments I — Maître Courtois, maître Courtois, ré veillez-vous donc ! — Je ne suis pas ici pour vous contredire, mais j meurs d’accablement. » M" Courtois se sécha le front, les joues, le cou, tout ruisselant de sueur. Le domestique, profitant du réveil du somnolent greffier, lui remit le citron qu’il avait demandé. « Je vous remercie mille et mille fois : mais poun iez-vou» ine donner un peu de rhum ? — Que ne disiez-vous tout de suite que vous vouliez un grog 1 — Oui, messieurs, reprit Charbonnel, M. Roquentin a laissé huit testaments. Dans les trois premiers, il léguait successive ment sa fort une* à trois femmes qu’il avait a niées dans sa jeunesse ; dans les quatre suivants, il la léguait à sa famille; dans le dernier à sa cusinière. Et tenez ! dans le pays on a composé une chanson sur les huit testaments de M. Roquentin Je vais vous la dire. » Tous s’y opposèrent. Une chanson I en un moment pareil 1 e Non I non 1 non 1 — Ma vie ou la vôtre 1 cria Duportail an terrible notaire, si vous vous permettez de t'hanter. Sachons tout de suite ce que ren ferme ce second testament. — Puisque vous ne voulez pas que je vous dise la chanson sur Roquentin. .. — Lisez I lisez I lisez 1 — A l’instant. Seulement, permeltezoi de vous rappeler avant de passer à Ue lecture, l’article 4035 du code civil....