Extrait du journal

par MAURICE TURPAUD. V Nous avons vu que, du point de vue économique, le mal actuel, réside dans le déséquilibre des prix de gros et de détail, qui paralyse le marché inté rieur ; du point de vue social, dans l'opposition, au moins apparente, entre producteurs et consommateurs, entre débiteurs et créanciers qui formulent des . revendications contradictoires. Comment y remédier ? D'abord un redressement moral s'impose. Il faut écarter la funeste notion de lutte de classes. Qu'elle oppose ouvriers à patrons, paysans à citadins, producteurs à fonctionnaires» intellectuels à commerçants, toujours elle n'est qu'une illusion surgie pour la ruine de la société. Si la France s'attardait à cette conception pé rimée, sa faiblesse serait grande en face de l'Italie et de l'Allemagne où l'Etat domine tout, où il n'y a plus ni classes ni partis. Sans doute ilv ne saurait être question de nous mettre servilement à l'école de l'étranger, de renier nos traditions de liberté, mais il faut affirmer, parce que c'est la vé rité certaine, que tous -les hommes d'une même nation sont solidaires les uns des autres. Si la baisse déviait telle que le producteur ne puisse plus...