Extrait du journal

NOTRE REFERENDUM Dans la lutte contre l'application des 40 heures nous avons les classes moyennes avec nous Ces « classes moyennes -f, qui sont les grandes victimes des temps< présents, elles sont les plus visées par l'application des quarante heures.. Elles l'ont bien compris. Elles ont vu clairement l'attentat prémédité, organisé contre leurs libertés essentielles. Voici que l'artisan est menacé d'être surveillé à> son domicile, sous le prétexte qu'il pourrait concurrencer l'ouvrier. Voici que l'on veut' contraindre le professeur de lycée à fournir le compte de'ses répétitions. Voici que le médecin devra limiter ses visites et abandonner un malade quand' sa montre indiquera l'heure fatidique. Ne croyez pas que j'exagère. On discute froidement ces folies. Au reste, sur la pente de l'égalitarisme, comment éviterait-on l'absurde ? Les huit-heures ! Les huit heures !... Mais comment vont-ils empêcher l'intellectuel de penser plus de huit heures ? Et vont-ils obliger le ténor à chanter pendant huit heures ? Les manifestations monstres de ces jours-ci prouvent que la conscience publique est en révolte. Il faut soutenir, élargir, accélérer le mouvement, mais en répétant toujours que nous ne nous insurgeons pas contre le* principe de la loi (juste, indispensable, pour certains métiers), mais que. nous dénonçons : 1° sa généralisation systématique et précipitée ; 2° son application dans le seul cadre national. En cinq jours, 250.000 Français ont déjà participé à notre référendum. Oui ou non, est-ce un mouvement de masse ? Continuez ! A l'action ! A l'action ! HENRI DE KERILLIS. On trouvera le bulletin page 5. Nous l'envoyer. Les bulletins seront décomptés par huissier, présentés à une commission spéciale. Puis ils seront briilés. ....