Extrait du journal
Stuttgart, Trêves, Coblentz, Francfort SONT BOMBARDÉS Communiqués Français • 1,157° jour de la guerre (2 octobre, 14 heures) Activité marquée des deux artilleries sur tout le front de l'Aisne, notamment dans le secteur de Craonne. Deux, coups de main ennemis, l'un au nord de Braye-en-Laottnois, l'autre dans la région d'Aillés, sont restés sans résultat. Dans la région au nord-ouest de Reims, notre artillerie a dispersé des rassem blements ennemis. ' Sur la rive droite de la Meuse, la lutte d'artillerie a pris un caractère dè grande intensité pendant la nuit, depuis Samogneux jusqu'à Bezonvaux. Lps Allemands ont,.à deux reprises, attaqué nos tranchées dans le secteur de Beawmont. Nos feux ont, chaque fois, arrêté les assaillants en leur infligeant des pertes sensibles. Nuit calme partout ailleurs. Des avions allemands ont attaqué de nouveau, la nuit' dernière, la ville do Dunkerque. Le bombardement, très violent, a causé de sériéu^ dégâts matériels. On signale de nombreuses victimes parmi la population civile. En représailles des bombardements effectués par les Allemands sur Dunkerque et Bar-le-Duc, nos aviateurs, dans la nuit du 1" au 2 octobre, ont jeté des bombes sur les villes de Stuttgart, Trêves, Coblentz et Francfort-sur-Mein. En outre, l'aviation de bombardement a opéré de nombreuses sorties au cours desquelles 2,120 kilos d'explosifs ont été jetés sûr les dépôts de Roulers, 6,000 kilos sur les gares de Metz-Sud, Woipy, Thionviile, l'aérodrome dè Chambiey, les bivouacs de Spincourt, de Tilly, et le dépôt de munitions de la Ferme Longeau, où une violente explosion a4été constatée. Dans la journée du 1er octobre, deux avions allemands ont été abattus par nos pilotes et quatre contraints d'atterrir désemparés. , 23 heures En Belgique et en divers points du front de l'Aisne, actions d'artillerie assez violentes- Sur la rive droit de la Meuse, à la suite du bombardement intense signalé ce matin, les Allemands ont prononcé une forte attaque entre la cote 344 et Samogneux. Les détachements d'assaut ennemis, sous la, violence de nos feux, n'ont pu aborder nos lignes qu'en un seul point au nord de la cote 344. Après un combat acharné, nous avons repris la majeure partie des éléments avancés où l'ennemi avait pris pied. Canonnade intermittente sur le reste du front. ta nuit dernière, les avions allemands ont bombardé la ville de Toul. On si gnale plusieurs victimes. COMMUNIQUÉS BRITANNIQUES 2 octobre, après-midi. Le dernier rapport signale que les Allemands, hier et la nuit dernière, n'ont pas lancé ou tenté avec des troupes fraîches moins de cinq attaques successives sur la partie de notre front comprise entre la route Ypres-Menin et la corne nord-est du bois du Polygone. Une sixième attaqué a été déclenchée sans succès au sud de la voie ferrée Ypres-Roulers contre nos positions de Zonnebeke. A l'exception de la perte déjà mentionnée de deux petits postes avancés, l'ennemi, dans ses six attaques, a essuyé un échec complet, subissant des pertes très sévères sans gagner aucun avantage. Un coup de main allemand a été repoussé, la nuit dernière, au sud de Lens, avec des pertes pour les assaillants. 22 heures. Aucun événement important à signaler, en dehors de l'activité des deux ar tilleries sur le frônt de bataille. f Un épais brouillard a entravé les opérations.aériennes jusqu'à la fin desl'aprèsmidi. A ce moment, nos appareils d'artillerie et de photographie ont pu faire' du bon travail. Le bombardement s'est, encore poursuivi jour et nuit.Le charoï^ d'aviation de Gontrode a ét® attaqué a deux reprises ; on a observé l'éclate ment de plusieurs bombés sur les hangars. L'aérodrome de Carnièros, près Cambrai, a été également bombardé, et un grand hangar a été atteint. Deux attaques ont été exécutées sur un canon allemand à lonque portée ; deux autres sur des cantonnements de la zone de bataille. Nos pilotes ont jeté, pendant le mois de septembre,, 125 tonnes d'explosifs sur différents objectifs ennemis. L'aviation allemande, qui ne s'est pas montrée particulièrement active au cours de la journée, a exécuté quelques bombardements au cours de la nuit. Cinq appareils ennemis ont été abattus ; trois autres contraints d'atterrir désemparés ; deux des nôtres ne sont pas rentrés....
À propos
Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.
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