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L’Écho de Paris, 5 juillet 1884

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L’Écho de Paris
5 juillet 1884


Extrait du journal

Mais ce n'est pas tout. Il faut dire et répéter que le choléra est une économie de décès. Quand cet oriental est chez nous, la fièvre typhoïde, la variole, vingt autres maladies qui déciment or dinairement les Parisiens, n'osent pas se montrer. Quelle figure feraient-elles à côté du nabab dë la mort ? Elles lui cèdent la place comme l'amant de cœur à l'entreteneur sérieux. Réjouissons-nous donc de n'avoir à compter qu'avec un seul fléau, au lieu d'être obligés de lutter contre des épi démies d'un ordre inférieur. Que les étrangers qui arriveront en foule pour assister aux fêtes publiques ouvrent de grands yèux devant la ville en liesse, de grandes oreilles au son de nos orchestres. A Vichy, les coliques ! A Chaillot les mélancoliques ! Antonin Proust a si bien compris la situation, qu'il a fait demander Henri Avenel pour organiser la grande loterie des Arts cholératifs !...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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