Extrait du journal

billt » continuelle avec sa femme. Voici trois semaines il disparut. Après de longues recherches on vient de le décou vrir dans un fourré de ronces au bord de la Vienne. 11 s'était façonné là un nid — si on peut dire — et y vivait tant bien que mal, plutôt mal, car il n'avait rien à manger et buvait de temps en temps une gorgée d'eau. — Laissez-moi tranquille ! dit-il au gendarme qui l'interpellait. Je fais la grève de la faim pour me venger des tracasseries de ma femme. J'ignore ce qu'a pu dire Mme Rousseiiot quand on lui a rapporté le propos. Je veux croire qu'eue a préparé aussi tôt le plat préféré d; son mari, puis qu'elle s'en est allée le chercher : — Viens vite, ! Le couvert est mis. Et je ne te disputerai plus. Il est, 1 m'assure-t-on, de méchantes femmes avares et acariâtres qui diront en apprenant l'aventure de Mme Rousse lot : — Quelle veinarde ! Si mon mari pouvait en faire autant, ce n'est pas moi qui irais le relancer I Mais non. De ces méchantes femme®, je veux croire qu'il n'en existe pas. Qu'en dites-vous ? F RosrËR....